La maison des collines

Lieu à vivre – 04.94.47.88.77

ACcueil

Une petite structure qui offre un cadre familial propice à la reconstruction intérieure

ACcompagnement

Une équipe dévouée qui travaille en collaboration avec le résident pour lui permettre de retrouver son autonomie

ACtion

Des activités pour structurer la journée et révéler de potentielles aptitudes pour un emploi futur

Parole de Paul

 Je viens de Metz, ma femme et moi nous nous droguions, mais pour ma fille, je voulais m’arrêter. Mais elle ne voulait pas et m’a quitté. C’est au décès de mon père que je me suis mis à boire. À cause de tout ça je me suis trouvé à la rue.

 J’ai été aidé un temps à l’armée du salut ; je faisais du bénévolat en échange d’un toit. Je m’occupais du Conseil de vie Social (CVS). J’y suis resté 1 an et demi, mais il y avait trop de mauvais souvenirs et je suis parti dans le sud ; mon frère jumeau vit à Toulon et m’a hébergé quelques temps, mais comme il était en coloc, ça n’a pas pu durer.

J’étais encore à la rue et tous les jours j’appelais le 115. Je commençais à être connu à cause de mon insistance, et au bout d’une semaine, on m’a trouvé une place en hébergement d’urgence de nuit ; des dortoirs qui sentent mauvais, où tu as du mal à fermer l’œil car tu es pas tranquille par rapport à ceux qui partagent le dortoir. Dans la nuit effectivement, un gars essaie de me piquer mes baskets. Je me suis réveillé en sursaut et me suis défendu. À cause de cela, on m’a mis dehors me cataloguant de violant.

Après, quand je rappelais le 115, on ne voulait plus entendre parler de moi. Puis j’ai eu la chance de tomber sur la personne avec qui j’avais échangé les semaines précédentes et j’ai pu obtenir une place dans l’accueil d’urgence d’un CHRS. J’ai passé là sept mois puis après, en stabilisation. En réalité, c’est là que j’ai vraiment sombré ; l’alcool, la drogue, ça coulait à flot, les mauvaises fréquentations, la journée tu es livré à toi même…

Enfin, bref, c’est l’éducateur qui me suivait qui m’a proposé d’aller à la maison des collines pour quitter cet environnement néfaste pour moi.

Ici, j’ai eu un très bon accueil et puis c’est calme, les gens sont polis, sereins. Avec les résidents on se chamaille de temps en temps mais c’est pas méchant ; il y a le respect.

Maintenant donc ça fait quatre semaines que je suis là. Ce que je souhaite ici c’est pouvoir me reconstruire, travailler sur moi. J’ai un gros traitement aussi pour la toxicomanie, pour l’alcool et aussi l’épilepsie et je voudrais arriver petit à petit au sevrage.

Ensuite, je pourrais repasser mon permis, retrouver un boulot de manutentionnaire comme je faisais avant. Enfin, je voudrais retrouver mon autonomie, avoir un appart, une femme, une vie « normale » quoi. C’est blessant de se dire qu’on est dépendant d’une structure.

J’ai déjà beaucoup avancé depuis que je suis arrivé. J’ai arrêté les cachets pour dormir.

Mais ici, c’est comme une deuxième famille, ça fait du bien et ça donne de l’espoir de se reconstruire et d’y arriver. On n’est jamais tout seul, on peut se confier quand il y a des coups de cafard.

Nous contacter

Accès