Historique de l'association

L’histoire française de Teen Challenge débute en 1970 lorsque le pasteur, Bill Williams, est envoyé en France par les Assemblées de Dieu des États-Unis.

Une première équipe se forme autour de lui, composée de pasteurs d’églises évangéliques et des Assemblées de Dieu de France.

L’année 72 sera marquée par la venue en France de David Wilkerson et de Nicky Cruz pour un meeting public où Paul Skovasja, futur Président de Teen Challenge France, est présent. Il est alors chef d’entreprise et s’investira ensuite dans le travail d’implantation du mouvement en France. Entre 1973 et 1974, Paul Skovasja ouvre une première communauté d’une capacité de dix places en région parisienne, mise à disposition par l’évangéliste américain Billy Graham.

Chemin faisant

Dans le courant de l’année 1974, cette première communauté est transférée à Fontaine la Vagane, près de Beauvais. Cette maison d’accueil fonctionnera jusqu’en 1984 avant son transfert à Toudon dans l’arrière-pays niçois. L’isolement de la structure conduira le Conseil d’Administration à vendre les bâtiments pour ouvrir en 2000 le centre d’accueil « Les Collines » dans le var, près du village de Montferrat.

L’association fusionnera en 2003 avec l’association des Amis du Guide qui possède déjà un bâtiment pour l’accueil des jeunes femmes en détresse dans le village de la Verdière à une heure de route du centre masculin.

108 personnes sur 10 ans

10 ans de fonctionnement de la maison d’accueil Les Collines (2000/2010)

Après avoir quitté Toudon dans le pays niçois en 1998, l’association Teen Challenge poursuit son action dans le Var près du village de Montferrat à 20 km de Draguignan. Après quelques travaux d’aménagement et de mise en conformité en matière de sécurité la Maison d’Accueil reçoit ses premiers résidents en septembre 2000. Ils s’appellent alors Milko, Nicolas, Bernard et René. 108 personnes viendront dans ce lieu de restauration en l’espace de 10 ans. Certains viendront quelques jours, d’autres plusieurs mois, certains plus d’une année.

Pour tous une occasion d’un nouveau départ, un réapprentissage de la gestion du quotidien, de nouvelles relations et des perspectives de formation ou d’embauche. Des temps parfois difficiles pour résister aux envies de consommer ou de partir mais aussi des temps de victoires et de guérisons. Dans tous les cas un séjour qui ne laisse pas insensible et dont le fruit naissant dans la vie de ces jeunes, laisse entrevoir un  avenir meilleur.

Le lieu de vie d’une superficie de 350 m2 possède six chambres d’environ 11 m2 équipées d’un lavabo et d’une douche, une grande salle polyvalente avec un petit atelier d’activités manuelles, un coin salon avec télévision et un espace pour ordinateurs, une salle à manger avec un petit salon près de la cheminée, le tout sur un terrain de 15000 m2 avec partie boisée.

10 années en quelques chiffres

D’où viennent nos résidents ? 

Ces jeunes viennent de toute la France, parfois même des Antilles et de la Belgique avec une nette concentration du quart Sud-Est (45% – de Rhône Alpes à Midi-Pyrénées) et de la région PACA, certainement liée à la proximité de la Maison d’accueil.

Qui sont-ils ? : La galère, la rue, la drogue, l’instabilité sociale et psychologique, la dépression, l’alcool…. autant de raisons qui les poussent à nous demander de l’aide. C’est en général notre réseau confessionnel évangélique (ADD* en majorité) qui est le principal moteur d’une admission : parents, amis,  pasteurs et responsables d’œuvres sociales locales se mobilisent autour d’eux et les dirigent vers nous. Depuis peu il y a également une demande formalisée de la part du réseau social local de la Dracénie (Mission locale, assistantes sociales du secteur, Hôpital et même Centre de détention en vue de la réinsertion des sortants de prison). Ceci nous a vivement encouragé et démontre une réelle reconnaissance de notre travail parmi les plus fragilisés.

Que cherchent-ils ? : Une écoute, un refuge, un endroit au calme pour réfléchir à leur vie et prendre le temps de redémarrer.  Ici le plus, c’est qu’il y a un vrai partage autour des valeurs chrétiennes, une fraternité qui rassure, des personnes qui peuvent les aider à vivre autrement.

La durée moyenne de séjour 2000 – 2010 : 7 mois

La durée moyenne de séjour est d’un peu plus de 7 mois si l’on ne tient pas compte des candidats qui partent durant la période d’essai (15 jours à 1 mois). Cette période d’essai permet en effet de vérifier les réelles motivations des jeunes pour s’en sortir et de vérifier si la Maison d’accueil correspond aussi aux attentes. 30 % d’entre eux partent donc avant la signature du contrat de séjour.

Pour certains qui entrent dans une formation professionnelle ou qui veulent prendre davantage de temps pour se préparer à leur réinsertion, la durée peut aller au-delà de 12 mois.  14 personnes sont restés plus de 12 mois.

Durée de séjour
de 0 à 1 mois
de 2 à 4 mois
de 5 à 7 mois
de 8 à 11 mois
12 mois et +
Nombre de personnes

33

29

14

18

14

Pourcentage

30%

27%

13%

17%

13%

En dix ans notre Maison d’accueil a reçu des hommes de 18 à 50 ans avec une majorité de 18-35 ans qui représente 77% des accueillis. L’accueil des plus de 40 ans s’est progressivement arrêté après 2005, notre volonté étant de favoriser les jeunes à repartir sur de nouvelles bases.

S’il nous arrive d’envoyer un dossier d’admission à une personne de plus de 40 ans, le dossier n’est toutefois pas prioritaire.

Répartition de résidents par tranches d’âge

Tranches d’âge
18-25 ans
26-30 ans
31-35 ans
36-40 ans
41-45 ans
46-50 ans
Nombre de personnes

33

29

14

18

14

14

Situation des résidents à leur sortie de la Maison d’accueil (2005/2010)

8
11
2
5
6
Total : 32
Retour en institution ou dans la rue, sans emploi ni formation
Retour dans la famille ou chez un tiers, sans emploi ni formation
Retour dans la famille ou chez un tiers, avec un emploi ou une formation
Départ avec un logement, sans emploi ni formation
Départ avec un logement, un emploi et une formation
Ces statistiques ne commencent qu’à partir de 2005

Le retour à l’emploi n’est pas évident, ni celui de repartir avec un logement mais quelques-uns y arrivent néanmoins. Treize résidents (soit 40%) repartent avec l’obtention d’un studio ou un emploi, parfois les deux. Certains font une formation avec le Greta ou autres organismes, une remise à niveau ou passent le permis de conduire. Il faut bien attendre environ 8 mois de restauration tant sur le plan physique que moral, avant que la personne se sente en mesure d’assumer sa vie au quotidien.

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